Après une pause de trois années, nous avons repris les Contribateliers en présentiel, le samedi 4 février 2023 à La Cocotte solidaire, cantine solidaire sur l’île de Versailles à Nantes. C’était pour nous l’occasion de nous retrouver et de proposer plusieurs pôles thématiques que nous vous racontons ci-dessous !
Atelier « Hygiène numérique » par le collectif Café vie privée Nantes
Pour le collectif CVP Nantes, j’ai reçu deux personnes le matin, et deux autres personnes l’après-midi. Une seule d’entre elles était vraiment novice et découvrait totalement le sujet, les trois autres ayant déjà un premier niveau de connaissances sur ces questions d’intimité numérique.
Le petit nombre de personnes participantes a permis de faire du « sur mesure », et au-delà de la présentation générale (Mozilla Firefox, logiciels libres, extensions recommandées, gestionnaire de mot de passe, réseau Tor, navigateur Tor, Tails, Nos oignons, cela a permis de répondre à des questions précises, et faire des démonstrations personnalisées et des papotages riches et intéressants.
Cela a aussi permis d’être interactifs et de répondre au plus près aux questions posées.
Une chouette journée dans un chouette lieu, très content d’y revoir du monde IRL ! Dommage qu’il n’y ait pas eu un peu plus de personnes participantes 😉
Grand merci aux organisatrices et organisateurs ! <3
Atelier « Jeu et traduction Arcmage, par syl, Sanpi, octalish
Personne le matin ! Qu’à cela ne tienne, nous avons fait quelques parties entre nous (équipe de traduction), avons démêlé quelques points de règles du jeu restant obscures et avons pu avancer un peu la traduction. Nous avons quand même pu présenter un peu le jeu. L’après-midi en revanche, après un repas végétarien délicieux, nous avons pu initier deux personnes au jeu et une à la traduction de cartes. Pas certain que l’on aurait peu accueillir beaucoup plus de personnes simultanément. En tout cas c’était confortable comme ça. À suivre…
Atelier « Frama.space et Nextcloud », par Thomas
Nous avons eu une personne le matin intéressée par les usages de Nextcloud en groupe, et nous avons notamment échangé sur les manières de faire transitionner un collectif informel depuis des solutions utilisées « comme un réflexe » et de manière très désordonnée – comme Google Drive – à des solutions comme Nextcloud, dans une optique d’amélioration générale de la gestion des données.
L’après-midi a également été consacré à des échanges avec plusieurs personnes, dont deux membres d’un collectif ayant candidaté à Frama.space. Les discussions ont porté sur les possibilités et limites de l’outil Nextcloud, sur les logiques et les valeurs qui poussent Framasoft à porter le projet Frama.space, et surtout sur les perspectives d’accompagnement et de formation des futur·es administrateur·ices et utilisateur·ices des espaces proposés.
Nous remercions les organisateur·ices et les gérant·es du lieu qui nous a accueilli et nous nous réjouissons de la reprise de ces ateliers.
Atelier Contribution à OpenStreetMap, par GilB
L’atelier avait lieu le matin uniquement et j’ai reçu deux personnes.
Le premier, contributeur averti, souhaitait des précisions sur le contrôle qualité des données OpenStreetMap et l’utilisation du site Osmose consacré à ce sujet. Nous avons regardé ensemble comment sélectionner les problèmes parmi tous ceux détectés, les corriger avec l’éditeur intégré et l’outil d’édition avancée JOSM et affiner les données à intégrer en s’aidant du Wiki OpenStreetMap.
La deuxième personne qui était venue pour participer à la préparation du repas de la Cocotte Solidaire ne connaissait pas OSM et voulait savoir de quoi il s’agissait. Je lui ai présenté le site et le projet OpenStreetMap ainsi que les différentes cartes disponibles sur d’autres sites comme Qwant Maps. Nous avons également parlé des communautés de contributeurs dans le monde, notamment au Cameroun, ainsi que de la thématique accès en fauteuil roulant avec le site https://wheelmap.org qui facilite la consultation et l’édition des données dans OSM sur ce sujet.
Au final peu de personnes sont passées, mais cela m’a permis de répondre en détail à leurs demandes et leurs interrogations, pour deux profils complètement différents. J’ai beaucoup apprécié le lieu qui était parfait pour un contribatelier, merci aux organisateurs·trices et aux personnes de la Cocotte Solidaire pour l’accueil (et le repas !)
Atelier Contribution à Debian, par Lyknode
L’atelier s’est déroulé l’après midi. Sauf erreur de ma part, c’est la première fois qu’un atelier technique de contribution à une distribution Linux se tient au sein des Contribateliers à Nantes. Nous n’avions donc pas de recul sur l’intérêt que pouvait porter l’atelier. J’ai été agréablement surpris de voir que 4 personnes sont venues participer.
Après une présentation de la distribution, ses grands principes et les documents fondateurs, nous avons passé en revue les différents domaines de contribution possibles : Traduction, Correction de bug, Packaging de logiciels et contribution aux logiciels de l’infrastructure de Debian.
La majeure partie de l’atelier a été consacrée au packaging et j’ai fait la démonstration de la création d’un paquet Debian à partir de zéro en prenant pour exemple le logiciel bc (calculatrice en ligne de commande).
Merci à tous pour l’organisation de l’évènement. Je serais ravi de revenir pour proposer d’autres ateliers autour de Debian.
Et maintenant ?
Nous avons envie d’organiser d’autres contribateliers : si vous avez envie de participer à leur organisation ou en accueillir un, n’hésitez pas à nous rejoindre sur le Framateam.
Si vous n’avez jamais entendu parlé du Printemps du numérique, il s’agit d’un évènement annuel sur les cultures numériques sous l’angle du partage, de la création et de l’innovation. Le thème de cette année était « Utopies numériques ? ». C’est donc sur sollicitation de Nouckey (merci !) que nous avons accepté d’organiser un Confin’atelier pour cet évènement.
Il était initialement prévu que le Confin’atelier se fasse en ligne (évidemment !) mais avec la possibilité pour les lecteur.rices de la Bibliothèque municipale de pouvoir se connecter en se rendant dans les espaces publics numériques (EPN) des bibliothèques volontaires de la Bibliothèque municipale (parce qu’on dit « Bibliothèque municipale de Lyon » mais il s’agit en fait d’un réseau de 16 bibliothèques). Les restrictions sanitaires de derniers moment nous ont empêchés de mettre en place ce format mais le Confin’atelier a quand même eu lieu et la Bibliothèque municipale a encouragé la participation, notamment sur le site du printemps du numérique.
Évidemment comme pour les fois précédentes, nous avions un bel évènement Mobilizon pour promouvoir le Confin’atelier et enregistrer les inscriptions.
C’est toujours un peu difficile à estimer (il y a des personnes qui ne s’étaient pas inscrites sur Mobilizon) mais à la louche environ 50 participant.es nous ont rejoints pour cette édition, qui proposait 7 pôles d’activités, en plus du salon d’accueil.
Un grand merci à Aggy et Marnic (accompagné.es par gpsqueeek en début de Confin’atelier) qui ont assuré la permanence dans le salon d’accueil pour renseigner et guider les participant.es vers les pôles.
Présentation : Présentation d’OpenStreetMap, un outil libre pour que la contribution cartographique internationale demeure un bien commun. On va voir en quoi consiste OSM, à quoi ça sert, comment on peut redécouvrir les lieux que l’on pense connaître, ce qu’apporte la libération de données, où trouver d’autres contributeurs près de chez soi, et comment se libérer des GAFAM pour chercher son chemin. Bonus si on a du temps: du live mapping avec JOSM.
Support utilisé :
Retour de tykayn et gendy54 : Tykayn et Gendy94 ont commencé par présenter le projet OSM en montrant ses domaines d’application variés et quelques façons simples de participer au projet en ajoutant la connaissance du terrain à proximité de chez soi. Après cette présentation d’une vingtaine de minutes, les échanges se sont fait autour de question-réponses avec démonstrations sur le logiciel JOSM. Comme une bonne partie de l’audience avait déjà réalisé des contributions avec leur téléphone ou leur logiciel d’édition préféré, nous avons pu aller un peu plus loin dans la technique. Nous avons parlé de la qualité des données en général et de comment l’améliorer encore. Nous avons vu comment créer des lignes de transports en commun, bien qu’il soit difficile d’en trouver à rajouter. De mapping à l’intérieur des bâtiments, de réutilisation des données (aussi connue sous le terme de cueillette comme dans la dialectique des chasseurs cueilleurs jardiniers de Christian Quest), d’ID, de Qgis, d’ouverture des données par des institutions, d’impression de cartes, de la distinction entre base de données et présentation des informations par le rendu. Le public était intéressé et à l’aise pour prendre la parole, ce qui a permis à nos animateurs de se la couler dou… heu, non de bien répartir les temps de parole dans une ambiance agréable 🙂 Les plus novices ont fait des retours impressionnés par l’étendue du projet et ravis de l’expérience, ils ont montré qu’ils souhaitaient prendre part à OSM avec enthousiasme.
Présentation : Présentation de la dernière version des métacartes numérique éthique un outil pour se réapproprier ses pratique numériques. Nous vous ferons découvrir le jeu et tester les cartes et la logique pédagogique de l’outil à travers un plateau de jeu virtuel pour obtenir vos retours.
Retour de Lilian et Mélanie : Lilian et Mélanie ont présentées une version quasi-finalisée des métacartes Numérique devant une petit dizaine de personnes, la plupart découvrant le jeu, mais aussi quelques contributeur·ices chevronné·e·s qui suivent le projet depuis un moment. Une démo de l’usage du jeu a été faite grâce à l’excellent plateau de jeu virtuel Airboardgame (logiciel libre!). Après la démo et des questions de clarification, nous avons travaillé sur une ambiguïté des cartes usages. Après discussion/réflexion collective le choix a été fait de retravailler la façon dont sont rédigées ces cartes ce qui va demander un gros travail de réécriture, mais offrira un moyen plus puissant de requestionner son fonctionnement sans rester dans le coté binaire » un outil = un usage ». Atelier intéressant, même si nous n’avons pas pu rester très longtemps.
Présentation : Présentation de Contribulle, une plateforme toute récente qui met en contact des projets libres avec des demandes spécifiques (pas que du code !!) et des personnes qui veulent contribuer. (Petit retour sur la création de ce projet, son organisation ?)
Retour de l’équipe Contribulle : L’après-midi du Confin’atelier, llaq et méli, du collectif Contribulle, ont fait 2 petites présentations formelles du site Contribulle. Le reste s’est déroulé de manière informelle. Le but n’étant pas de trouver des contributeur·rice·s pour contribuer à Contribulle mais bien de présenter notre site et de recueillir les retours des utilisateur·rice·s. Ce fut un après midi enrichissant avec une dizaine de personnes au maximum de la fréquentation.Vous pouvez trouver le support que nous avons utilisé ainsi que des articles qui parlent de Contribulle ici.
Si vous voulez contribuer pour la première fois, vous pouvez consulter la page des projets qui ont besoin d’aide et en choisir un parmi ceux sélectionnés pour débuter :
Pôle Découvrir l’univers des logiciels et cultures libres
Animateur.rice(s) : Angie
Présentation : un pôle pour celles et ceux qui participent pour la première fois à un contribatelier et qui aimeraient en savoir un peu plus sur le libre, les communs et comment on peut y contribuer. Durant ces deux heures, échanges interactifs avec les participant⋅es sur la base de leurs questionnements.
Retour d’Angie : Un pôle dédié à celles et ceux (3 personnes en moyenne) qui venaient pour la première fois à un confin’atelier et qui n’avaient pas beaucoup de connaissances sur les logiciels libres, les licences libres et la notion de commun. Angie a présenté ces notions et donné un maximum d’explications et de ressources pour que les participant⋅es puissent comprendre au mieux l’univers dans lequel iels arrivaient. Après une présentation d’environ 1h, un temps d’échanges a été proposé, mais les participant⋅es n’avaient pas beaucoup de questions.
Présentation : Présentation des licences libres adaptées à la culture (Creative Commons notamment), puis de l’association Khaganat et de son univers Khanat. Le toute sera suivi d’un atelier créatif dans l’univers du Khanat : dessin, écriture, ou autres formes d’art, tout est possible et bienvenu, quel que soit votre « niveau » !
Retour de gpsqueeek : Pôle initialement déserté, il a cependant reçu ensuite des visites, qui furent l’occasion de papotages, des présentations de Khanat et Khaganat. Et surtout, sous l’impulsion de LaReineDesElfes, on a eu une nouvelle ainsi qu’un début de nouvelle bestiole à intégrer dans notre wiki.
La nouvelle
L’ Ucikara Noltruni’u Clakercrida (appelé communément LRDE) déambulait dans le culno. Se posant mille questions sur l’état de Khanat. Accompagné de sa pipybanfi. Celle-ci, passant son temps de passer d’un endroit à un autre, il la trouvait fatiguante par moment. L’avantage qu’il voyait avec cette pipybanfi était qu’elle aimait rencontrer du monde. Le côté effrayant était qu’elle passait dans le monde des rêves et qu’elle pouvait l’entraîner dans des histoires impossibles.Où dans Sovrok et dans ses templates perdus. Ces espèces de lieux qu’on ne comprend pas toujours, et dont on ne sait pas si on peut en sortir. L’ Ucikara avait été obligé de laisser son troupau de Boskurji de côté, afin d’être persuadée que sa pipybanfi n’allait pas perturber de trop culno. LrdE savait bien que son amie reviendrait, mais la dernière fois, son retour avait nécessité des jours et des jours de soin (elle s’était joint à une bande de vagabonds qui étaient venus errer dans Suzahna). Mais LRDE se disait que de venir avec un Branaz aurait été une bonne idée.
Les participant.es du pôle
La bestiole imaginée (travail en cours) : la pipybanfi
Descriptif La pipybanfi est un amphibien aux pattes puissantes, qui peut sauter très haut.
Morphologie La pipybanfi a quatre pattes puissantes lui permettant de sauter haut et un corps en forme de demi-sphère lui permettant de ralentir sa chute
Biotope Certaines vivent dans des milieux aquatiques, d’autres dans des milieux moins humides, mais jamais dans les endroits trop secs ou froids. C’est un animal que l’on croise assez rarement, notamment à cause de sa reproduction difficile nécessitant trois individus.
Régime alimentaire Mange des fleurs principalement TODO
Prédateurs TODO
Reproduction, vie sociale La pipybanfi est hermaphrodite : elle peut changer de sexe à la tombée de la nuit parmi les trois nécessaires à la reproduction : un mâle, une femelle, et une porteuse ; en effet, ni le mâle ni la femelle n’a la place de porter l’embryon, qui est trop fragile pour être exposé
Présentation : Venez découvrir la contribution sur Wikipédia : nous verrons comment contribuer à Wikipédia, ajouter des images dans commons pour illustrer des articles. Venez poser toutes vos questions sur le sujet.
Retour de lyokoï : Nous avons été 5 personnes au plus haut, mais un des participant·e·s a eu des problèmes de connexion (instabilité) et a dû quitter la session au bout de 45 minutes. Nous avons vu les règles de bases de Wikipédia, comment modifier les articles et on a répondu à quelques questions avant de passer sur Wikimédia Commons, la médiathèque photo. Nous y avons versé deux images en détaillant chaque étape du versement et des bonnes pratiques afin que les images soient bien rangées et retrouvables facilement. Enfin, les trois derniers quart d’heures nous n’étions plus que deux, nous sommes passés sur le Wiktionnaire pour répondre à quelques questions.
Pôle sous-titrage
Animateur·rice·s : Vincent
Présentation : La session s’adresse aussi bien aux personnes qui veulent participer à la traduction de sous-titres pour faire de la traduction de version originale vers le français que pour de l’accessibilité à la transcription de contenu audio dans des vidéos. L’atelier sera basé sur la prise en main de l’application « AegiSub » qui est a télécharger sur https://github.com/Aegisub/Aegisub/releases (ou le cas échéant, une application qui sera multi-plate-forme)On verra comment traduire un fichier de sous-titre existant et comment créer un sous-titre à partir seulement de la vidéo.
Retour de Vincent : Une session a priori intéressante avec des retours très positifs des participantes et participants. À suivre ce qui en sera fait. On a parcouru le programme initial avec :
Prise en main Aegis pour traduire le fichier anglophone de Sintel
Gestion de l’affichalenage de la lecture des sous-titres dans VLC
Création de sous-titres avec Aegis en utilisant Glass-Half
Paquetage Sous-titres vidéo avec MKVTools
Découverte de la fonction de sous-titre dans les versions « 2021 » de KDEnlive
L’atelier pourrait presque à terme être dédoublé en « découverte » et « approfondissement ». Peut-être une réflexion à avoir de manière plus globale pour l’ensemble des ateliers avec une perspective à moyen terme : Une première moitié du confin’atelier consacrée à des sessions de découverte et une seconde aux approfondissements. Comme ça les gens peuvent avoir une perspective de venir une première fois et de participer aux confin’ateliers suivant avec un temps « d’expérimentation » entre les deux.
Autre point intéressant : les applis étaient « multi-OS » et plutôt stable (Aegisub, MKVTools, Kdenlive et VLC). Les freins à l’installation ont aussi été levé par le fait d’avoir aussi à portée de clic des versions portables (pour Linux comme pour Windows) Sinon sur les ateliers traductions où en sommes nous? Est-ce qu’une prise en main de weblate par exemple pour faire de la traduction ne serait pas un atelier à imaginer (ou relancer si j’ai raté un épisode)? Bonne expérience pour ma part
Et pour finir le Confin’atelier, comme le veut la tradition les participant.es ont été invité.es à gribouiller sur l’affiche du salon d’accueil (encore une magnifique œuvre d’art !) :
Alors qu’est-ce qu’on a fait pendant ce Confin’atelier, premier Contribatelier en ligne, et qu’est-ce qu’on en retient ? Plein de choses ! Allez on y va, on commence par le global et on détaillera pôle par pôle ;-).
Après une première rencontre, les Nantais·e·s ont pu tester grandeur nature leur premier Contribatelier ! Il a eu lieu le samedi 8 février de 16h à 18h à l’Ethiquête, où nous étions une quinzaine de personnes.
Suite à un petit tour des Prénoms / Pronoms / Ce que vous avez envie de faire, nous nous sommes réparti·e·s en trois pôles :
Un pôle CHATONS dont le but est de faire revivre Duchesse, un chaton nantais et proposer des services web éthiques et locaux ;
Un pôle OpenStreetMap, une carte du monde sous licence libre ;
Un pôle de recensement des contributions possibles à la culture libre pour faciliter le travail des Contribateliers ultérieurs.
Le pôle CHATONS
Les personnes intéressées ont construit la démarche de réanimation de Duchesse en repartant du début : pourquoi faire un chaton ? Pour qui faire un chaton ? Qu’est-on capable d’offrir comme service et comme engagement ? Quels sont les moyens humains et financiers à mettre en œuvre ? Comment les pérenniser, et quels sont les briques techniques qui sont à mettre en place ?
Les échanges ont été riches et constructifs et nous avons pu rapidement obtenir un consensus. Nous avons particulièrement pu nous appuyer sur l’expérience d’un membre de Duchesse qui a vécu sa création et sa mise en sommeil.
Le pôle OpenStreetMap
Les contributeur·ice·s avancé·e·s présent·e·s se sont réparti·e·s les demandes d’information sur l’utilisation et le fonctionnement de la carte. Un participant a ainsi été formé aux outils d’édition, et tout particulièrement le logiciel JOSM, dont la prise en main peut se révéler assez ardue sans accompagnement. Certaines personnes en ont profité pour mettre à jour la carte :
En ajoutant des informations sur les commerces ou restaurants autour du lieu de réunion après un repérage rapide sur le terrain ;
En ajoutant les panneaux d’affichage libre à Rezé et Nantes à partir des vues aériennes et des photos au niveau des rues, comme Mapillary
Recenser les idées de contributions
Un troisième pôle a poursuivi un travail de mise en commun d’idées de contributions à la culture libre. Le but est de pouvoir les recenser et de les mettre au même endroit, afin de permettre à tout un chacun de pouvoir faire son choix en fonction de ses envies (cartographie, photographie, traduction, participation à Wikipédia…), de son temps et de ses compétences.
Nous avons bien avancé, mais de nombreuses questions sur la présentation de l’outil et du vocabulaire se sont fait jour… Un travail à poursuivre, donc !
Ce fut un premier rendez-vous joyeux et efficace. Le prochain Contribatelier nantais aura lieu à la médiathèque de Rezé, le samedi 29 février, de 14h à 17h. Nous espérons vous y rencontrer !
Aux Contribateliers lyonnais, on aime bien découvrir de nouveaux chouettes endroits. Pour les deux derniers Contribateliers, nous avons pu découvrir Hévéa (http://etic.co/hevea/), un lieu hybride dans le 7ème abritant de nombreuses initiatives d’innovation sociale. Nous avons pu gracieusement occuper une salle de réunion pendant les deux soirées grâce à l’aide d’Arthur qui travaille dans ce centre au sein de la coopérative d’informaticien·nes Hashbang (https://hashbang.fr/). Merci encore à lui, et vous pouvez même en savoir plus en allant sur notre premier post Pixelfed (alternative libre à Instagram) qui lui est dédié !
Ce qu’on a fait pendant le Contribatelier #12 : du Mobilizon, du Mobilizon et encore du Mobilizon !
Comme on l’avait annoncé, la soirée du mercredi 13 novembre était spéciale car uniquement consacré à Mobilizon, le nouveau logiciel de Framasoft pour proposer une alternative libre, fédérée et éthique aux évènements et groupes Facebook.
Pôle Communication / Promotion / Wikipédia
Un pôle plutôt productif car on a atteint l’objectif qu’on s’était fixé de créer la page Wikipédia de Mobilizon !
Autour de la table, personne n’avait jamais créé de page Wikipédia, seulement modifier des pages existantes. Heureusement, on a eu la chance d’être accompagné par Lyokoï – un Wikipédien expérimenté – dans les étapes nécessaires à la création d’une page :
Recenser tous les articles écrits sur Mobilizon afin de repérer celles de qualités pouvant servir de sources.
Les sources sont nécessaires pour atteindre l’admissibilité de Mobilizon sur Wikipédia, c’est à dire justifier que Mobilizon est assez connu et important pour figurer sur Wikipédia. A savoir : les articles du Framablog sont évidemment utilisables mais qu’on doit surtout avoir des sources indépendantes de Framasoft pour répondre à l’admissibilité.
Préparer une page de brouillon (on l’ignorait, mais avec un compte Wikipédia il y a une fonctionnalité qui permet d’avoir un brouillon à modifier tranquillement avant de le renommer pour l’ajouter à Wikipédia !)
Écrire le contenu (évidemment !) en utilisant les sources regroupées.
Pour ça l’astuce est de prendre une page déjà existante proche en terme de sujet pour la copier et ne garder que la structure pour la compléter. On est resté·es chauvin·es, on a pris la page de PeerTube comme base ;-).
Outre le contenu sous forme de parties (historique, fonctionnement, etc.) il est nécessaire de modifier les boîtes de contenu, ajouter le logo, une capture d’écran (à faire d’ailleurs, on a oublié !), ce qui nécessite parfois de s’y reprendre à plusieurs fois pour arriver au résultat recherché (merci l’aperçu avant publication !)
Lier la page aux autres contenus de Wikipédia : articles connexes, liens internes, catégories, Portails, modèles
Un pôle tests, où aucune compétence technique ou connaissance de Mobilizon n’était nécessaire était également proposé.
L’objectif était de se rendre sur https://test.mobilizon.org et de pousser le logiciel dans ses retranchements pour dénicher les éventuels bugs et points de friction (et bien sûr noter tout ça dans un pad pour transmettre à Framasoft).
Un exemple de questionnement soulevé : est-ce qu’il est pertinent de pouvoir s’inscrire avec deux identités différentes à un évènement (par exemple mon identité professionnelle et mon identité militante) puisqu’au final il s’agit de la même personne physique ? Vous avez deux heures pour y répondre ;-).
Pôle Traduction
Grâce à la plateforme de traduction https://weblate.framasoft.org/ il est possible de contribuer en rendant Mobilizon accessible dans n’importe quelle langue (voire dialecte !). Plusieurs personnes ont donc ajouté et vérifié des traductions.
L’objectif de ce pôle était surtout de mettre le pied à l’étrier des développeurs et développeuses présentes pour pouvoir contribuer par la suite en autonomie. Car une soirée de Contribatelier, ça passe trop vite pour coder !
Mission accomplie encore sur ce pôle : toutes les personnes ont pu installer l’environnement de développement, des améliorations pour y parvenir y même été trouvées et une personne a même eu le temps de faire une merge request (proposition de modification du code) ! Classe !
Retour au format habituel de nos Contribateliers avec des pôles pas exclusivement consacrés à Framasoft. On commence donc avec …
Pytition : pôle tests utilisateur·rices !
Pytition, c’est un logiciel libre pour créer et gérer des pétitions en ligne. C’est donc une alternative à Change.org (entre autres) et c’est surtout le logiciel que Framasoft n’a jamais eu le temps de développer (et que l’association est donc très contente de promouvoir, encourage et aider) : https://framablog.org/2019/10/25/framapetitions-est-mort-vive-pytition/
De nombreux retours ont été écrit et transmis au développeur principal de Pytitions ce qui a permis de créer huit tickets de bugs et de développement (ouf, on avait un peur que ça fasse trop de retours d’un coup mais apparemment ça allait !)
Si vous voulez contribuer à Pytition, son développeur donne quelques pistes dans l’article Framablog :
« Vous pouvez m’aider de plein de manières différentes :
La page Wikipédia de Framasoft est… comment dire… dense !
L’objectif de ce pôle était de faire le point sur la structure et le contenu de la page afin de le remanier l’alléger.
Comme pour le Contribatelier précédent, on a eu la chance d’avoir avec nous un wikipédien confirmé qui a pu nous guider dans la jungle Wikipédia : infoxbox, admissibilité des sources, structures des pages et bonnes pratiques, etc. !
Pour l’instant le travail est seulement entamé, on a « juste » remanié les parties et leur ordre et compléter certaines informations de l’infobox mais déjà il y a clairement du mieux !
Si vous voulez aider à reprendre la page, n’hésitez pas ! Vous pouvez notamment vous appuyer sur les derniers articles qui parlent de Framasoft : https://wiki.framasoft.org/speakabout.
Comment en est on venu·e·s à monter cette première rencontre ?
Un premier appel pour identifier toutes les personnes motivées pour monter un contribatelier avait été très relayé mais peu soutenu. Manifestement, Nantes recelait beaucoup d’énergies pour contribuer, mais il lui manquait la petite étincelle. Une réponse est arrivée quelque temps après l’appel, pour proposer de co-organiser les contribateliers. Il serait finalement temps de passer à l’action !
Un second appel a donc été lancé sur le Fediverse. Il a été très rapidement repartagé, et quelques personnes se sont montrées intéressées pour participer. Le Framateam des contribateliers nous a permis de créer un canal dédié à notre chère ville, et de commencer à discuter un peu. Tout le monde a pu exprimer ses sensibilités, jusqu’à ce qu’il soit décidé de se rencontrer physiquement pour mieux faire connaissance.
Apprendre à se connaître
Commencer à contribuer ensemble quand on ne se connaît pas, c’est loin d’être évident. Le format qui a émergé très rapidement sur Framateam a été celui d’un verre, et d’un repas ensuite pour celles et ceux qui le voulaient. Il ne s’agissait donc pas d’un atelier de contribution classique, mais plutôt d’une prise de contact au Totum, le 03/01 à 19:30. La séance s’est ouverte par un tour de table, afin que toutes les personnes puissent exprimer ce qu’elles veulent faire, ce qu’elles savent faire, et ce qu’elles attendent des Contribateliers.
Qu’est-ce qui nous rassemble ?
Ce tour de table a été l’occasion de découvrir tout le monde. Une bonne surprise pour un environnement orienté logiciel libre : la majorité des personnes présentes n’était pas orientées « technique ». La totalité d’entre nous sont des utilisateur·ice·s de logiciels libres, tous souhaitent contribuer aux logiciels que nous utilisons, mais la tâche peut être décourageante : beaucoup ne savent pas forcément par quel côté prendre les contributions, comment contribuer, et pensent avoir besoin de soutien et d’un environnement positif pour contribuer ensemble. Finalement, il apparaît assez naturellement que tout le monde n’a pas la même vision de comment contribuer.
Différents types de contributions
Les aspirations de notre chouette assemblée peuvent se classer en cinq catégories principales.
Contributions à un logiciel lui même : par le biais de retours d’utilisatrices et utilisateurs et de tests qualité, par le biais de traductions, éventuellement de code, par le biais de contributions du point de vue de l’ergonomie et l’attractivité qui sont des points faibles courants des logiciels libres
Contribution à des communs : réduire le biais de genre sur Wikipedia, création de contenus sous licence copyleft (articles, photos, autres), contributions à OpenStreetMap (les cartes créées par des contributeur·ice·s bénévoles), analyse de trames réseau envoyées par les appareils (via PiRanhaLysis)
Sensibilisation du grand public aux problématiques qui nous animent
Sensibilisation des associations aux enjeux d’un enfermement chez les GAFAM
Mise en place de moyens d’émancipation du public, notamment en ressuscitant un CHATONS local : Duchesse
À qui parle-t-on finalement ?
Nous devons définir précisément notre cible. Maiwann disait « quand on s’adresse à tout le monde, on ne s’adresse à personne ». Il nous reste donc quatre cibles à définir.
La cible des contribateliers, c’est à dire qui nous souhaitons faire venir en atelier pour contribuer tous ensemble
La cible de nos opérations de sensibilisation du grand public
La cible de nos opérations de sensibilisation des associations
La cible que nous souhaitons aider à s’héberger chez un CHATONS
En fonction de ces cibles, nous pourrons affiner quelles sont les entités avec qui nous pourrions travailler (par exemple, l’école de design, des IUT ou des écoles d’ingénieur·e·s)
Comment nous y prendre ?
Il existe un format aujourd’hui dont nous souhaitons nous inspirer. Nous souhaitons nous retrouver en un même lieu et nous regrouper en pôles thématiques de contribution : par exemple un pôle de contributions à Wikipédia, un pôle de relevé de trafic réseau pour savoir à qui son téléphone parle, et un pôle pour tester Funkwhale et faire des retours sur son ergonomie.
Nous souhaitons faire très attention à plusieurs points dont la manière dont les gens sont accueillis : il est très important pour nous que les curieu·se·s comme les membres aguerris se sentent pris·e·s en charge dès leur arrivée et intégré·e·s à nos efforts. Un binôme d’organisatrices et organisateurs aura la responsabilité de l’atelier, avec d’éventuels responsables d’animation pour dynamiser les pôles.
Afin de permettre à toutes et tous de pouvoir être accueilli·e·s dans un environnement bienveillant et respectueux, nous allons mettre en place un code de conduite permettant d’afficher un message clair et d’agir en cas de comportement problématique. Nous avons parlé d’avoir à chaque contribateliers plusieurs personnes en charge de cet aspect.
Cet effort s’articule avec un autre point important : faire très attention à notre communication externe. Si nous voulons être accueillant·e·s pour les personnes qui viennent en atelier, nous voulons faire preuve d’ouverture et d’engagement dès l’espace numérique pour les personnes qui s’intéressent à nous. Ceci passe par un soin dans notre manière de communiquer, de garder nos informations à jour, et ne surtout pas laisser l’impression d’abandon s’installer alors que les ateliers sont actifs.
C’est le Framateam qui servira à maintenir le contact au fil du temps pour se concerter, pour dialoguer sans avoir besoin de se retrouver physiquement. C’est par ce biais que nous allons décider de quel pôle sera mis en place lors de quel atelier. Pour en parler, rejoignez-nous !
Les communications extérieures sur les réseaux sociaux se feront quant à elles via nos comptes Mastodon et Twitter pour présenter le programme, et appeler aux contributions.
Et maintenant, qu’est-ce qu’on fait ?
Maintenant on contacte les lieux que nous avons identifiés pour planifier des ateliers chez eux, en privilégiant ceux ouverts au public pour plus facilement attirer du public, on définit un agenda indiquant les dates de chaque pôle des contributions, on communique, et on s’y met ! Et dans quelques mois on fait le bilan. Venez façonner votre avenir numérique avec nous !